juin 16, 2025
19 mars 62: une date qui a ouvert aux Algériens de « larges perspectives » pour vivre dans la dignité
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19 mars 62: une date qui a ouvert aux Algériens de « larges perspectives » pour vivre dans la dignité

Symbolisant la fin de 132 ans d’un colonialisme « injuste » et « oppresseur », la date du 19 mars 1962 a « ouvert de larges perspectives » au peuple algérien pour « vivre dans la dignité », ont déclaré des enseignants universitaires.

Le professeur Allal Bitour, enseignant d’histoire à l’université Alger 2, a déclaré à l’APS à l’occasion de la célébration du 60e anniversaire de la fête de la Victoire célébrée le 19 mars, qu’en ce jour du 19 mars 1962 lors duquel la délégation du Front de libération nationale (FLN) et celle du gouvernement français ont convenu du cessez-le-feu, « une page sombre de notre histoire a été tournée, ouvrant ainsi de larges perspectives aux Algériens pour vivre dans la dignité ».

Une journée qui est intervenue après une rude lutte armée et après plus d’un siècle et un quart de siècle « d’occupation odieuse et destructrice », a-t-il dit.

Evoquant le passé colonial de la France, il a souligné que « l’Algérie condamne ses crimes et tous les peuples libres à travers le monde les condamnent », considérant que « la France demeure incriminée même si elle reconnaît » ses actes perpétrés durant 132 ans d’occupation.

Pour ce qui est du rapport de l’historien français Benjamin Stora sur la mémoire, professeur Bitour considère qu’il « sert les intérêts de son pays et porte atteinte à l’Algérie dans plusieurs de ses propositions ».

Dans sa déclaration à l’APS, Dr Mezhoura Salhi, maitre de conférence et enseignante d’histoire à l’université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou, estime également que cette date « symbolise la fin de 132 ans de colonialisme, d’injustice et d’oppression, et la victoire de la liberté, la liberté du peuple algérien et la restauration de sa souveraineté et de ses droits opprimés ».

L’université doit valoriser la recherche dans l’histoire de la Révolution

« 60 ans sont passés depuis l’indépendance du pays, l’université d’Algérienne doit valoriser la recherche historique scientifique et académique, en encourageant les étudiants et chercheurs à s’intéresser à l’écriture de l’histoire nationale », a indiqué Dr Salhi.

Dans le même contexte, Dr. Salhi a affirmé qu’il faudrait porter un « nouveau regard, un nouvel objectif et une nouvelle vision » dans l’écriture de l’histoire de la Révolution de novembre, ajoutant que cette écriture doit être loin des « interprétations politiques et personnelles ».

Ainsi, le caractère sacré du rôle du peuple algérien dans sa résistance au colonialisme français pendant 132 ans doit être « préservé », a-t-elle soutenu, soulignant que la Révolution algérienne est considérée comme l’une des « révolutions de libération les plus importantes du XXe siècle » et ce, « grâce à l’unité du peuple », a-t-elle ajouté.

Professeur Bitour, quant à lui, a affirmé à cet égard que les établissements scolaires « doivent ne ménager aucun effort pour enseigner aux jeunes générations » l’histoire des différentes étapes de la révolution et de la résistance, de même que l’université doit « intensifier les recherches scientifiques à travers les documents pour les replacer dans leur contexte historique ».

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